La tribune libre de Justin Calixte

À la différence de Juliette Binoche, Jean Marie Bigard, Ségolène Royal ou autre Dupont-Aignan qui, à ma connaissance, n’ont pas plus fait médecine que moi, je me garderai de donner quelques avis sur la chloroquine.

En revanche, rien de m’interdit de dire ce que je pense de ce bon docteur Raoult, savant de Marseille encensé par tous les gilets jaunes en manque de manifestations contre les élites parisiennes.

La première chose qui m’inquiète provient d’un sondage ODOXA qui affirme qu’il serait la deuxième personnalité préférée des Français derrière je ne sais pas qui mais devant Omar Sy, Jamel Debbouze, Jean-Jacques Goldman ou encore Yannick Noah. Voilà qui dépasse l’entendement !

Je me méfie comme de la peste ou plutôt de la Covid19 des hommes ou des femmes plébiscités par les Français. N’oublions jamais qu’ils ont préféré François Mitterrand à Raymond Barre, Chirac à Balladur, encore Chirac à Jospin, Hollande à Sarkozy avec les résultats que l’on connaît.

Mais revenons au professeur Raoult. Il est clair qu’il ne se prend pas pour la moitié d’un cachet d’aspirine. Mais bon, on en a vu d’autres !

Son look qui doit faire pâlir de jalousie Jean-Louis Borloo, laisse à penser qu’il n’y prête pas trop attention et qu’il n’a rien à faire de son apparence. Pas si sûr !

Plusieurs documents d’archives nous le montrent avec des cheveux mi courts, bruns puis, le temps faisant son œuvre, grisonnants. Avant d’apparaître brutalement blond comme les blés, la tignasse filandreuse et la barbe gainsbourienne. Étrange pour quelqu’un qui semble se moquer comme de sa première blouse de son look improbable.

Mais comment diable ce professeur tellement préoccupé par ses malades a-t-il fait, lors de ses interventions régulières à la télé pour que n’apparaissent pas les outrages du confinement sur les racines de sa chevelure peroxydée, alors que les salons de coiffure étaient tous fermés et que le confinement interdisait de se déplacer pour acheter autre chose que des produits de première nécessité ?

Désormais, je ne peux m’empêcher de l’imaginer en train de se teindre les cheveux dans un labo de fortune avant chaque passage télé pendant que son équipe médicale s’employait à soigner les supporters de l’O.M. touchés par le coronavirus.

Depuis, alors que je devrais éprouver quelque sympathie pour un homme qui semble détester les journalistes autant que moi, je doute et j’ai du mal à prendre au sérieux cette fausse Brigitte Bardot barbue et ventripotente.

Enfin, moi ce que j’en dis !