La tribune libre de Justin Calixte

« Nous sommes en guerre ! » Vous vous souvenez évidemment de cette apostrophe télévisuelle de notre président plus martial que jamais.

Ce jour où Emmanuel Macron nous a asséné cette déclaration belliqueuse, j’ai pris peur. En effet, les guerres ce n’est pas le truc des Français. Si on a finalement gagné celle de 14/18, disons que ça n’a pas tenu à grand-chose.

Si celle de 39/40 a finalement été perdue par les Allemands, on est bien obligé de reconnaître que malgré la fameuse ligne Maginot déclarée infranchissable par nos généraux généralement faillibles, on a bel et bien pris la pâtée jusqu’à ce que les Américains d’un côté et les soviétiques de l’autre nous débarrassent des nazis.

Pour les autres, celle d’Indochine puis celle d’Algérie et je passe sous silence Suez et Bizerte, quand nos alliés nous ont laissés à nous-mêmes nous avons perdu lamentablement. La faute à qui ? Bien sûr, à quelques généraux qui, à chaque fois, ont montré leurs limites. Mais gardons-nous d’oublier notre personnel politique toujours en retard d’une guerre.

Et dans cette guerre antivirale, que ce soient nos élites politiques ou nos experts médicaux du conseil scientifique, on a constaté jour après jour leur manque d’anticipation, d’initiative, de réactivité, d’efficacité…

Et bien sûr, comme pour chaque guerre, la propagande a fait florès chez les communicants navrants de l’état-major macronien. Au point que tout semblait perdu. Heureusement qu’une armée de sans-grade s’est dévouée corps et âme pour sauver les meubles.

On me dit qu’ils vont avoir droit à une médaille en chocolat. Décidément ce Nouveau Monde qu’on nous avait promis et qui nous avait fait rêver le temps d’un trimestre ressemble diablement au monde hier.

Un monde qui, vous l’aurez compris, ne m’enchante guère.

Enfin, moi ce que j’en dis !