Par Marc Polisson

Exclusif. Propriété de la ville de Megève après son achat à la famille à la famille Socquet-Juglard pour 1,5M€ en 2002, la bâtisse historique attendait désespérément le projet qui allait lui donner une seconde vie.

Il a été longtemps question de la transformer en lieu culturel comme le racontent nos confrères du Messager, mais vu l’ampleur des travaux de mise aux normes, le projet n’était pas viable, ce qui a conduit la mairie à assouplir les contraintes du cahier des charges de façon à pouvoir accueillir tous types de commerce à l’exclusion d’un supermarché, d’une agence bancaire ou immobilière qui pullulent déjà à Megève. Sur son site, elle décrit précisément ses souhaits :

« La Ferme  » Saint-Amour  » totalise 1041 mètres carrés: cave 48 m2, RDC 408 m2, 1er étage 408 m2, Mezzanine 177 m2. Le bâtiment n’est pas entretenu et se dégrade rapidement. La ville de Megève envisage de faire réhabiliter la Ferme, située dans le périmètre de l’architecte des Bâtiments de France. La commune souhaite mettre à disposition le bâtiment et ses dépendances à un opérateur privé chargé de la conception, de la réalisation, du financement, de la maîtrise d’ouvrage des travaux de réhabilitation du bâtiment et de son exploitation commerciale. L’opération sera réalisée dans le cadre d’un bail à construction transférant un risque lié à l’exploitation de l’ouvrage en contrepartie du droit d’exploiter l’ouvrage qui fait l’objet du contrat (Ord. no 2016-65 du 29/01/2016 relative aux contrats de concession et D. no2016-86 du 01/02/2016 relatif aux contrats de concession, art 10-1° et art 15-II). »

Peu de candidats ont répondu à ce nouvel appel d’offres. Seuls trois dossiers (un megevan et deux extérieurs ont été déposés). Et c’est le projet de la famille Castaldo qui a été sélectionné par la municipalité. Très connus à Lyon, Pépine et son fils Mickaël ont bâti en 20 ans un petit empire de la restauration (comprenant Le Chanteclerc, le Victor Hugo, le Eds…et un hôtel) à partir de leur fief de Massieu, siège de la discothèque L’Imprévu et du restaurant Plazza Lounge (revendus fin 2017). C’est l’argent de cette vente qu’ils vont réinvestir dans la ferme Saint-Amour pour la transformer en brasserie chic (rez-de-chaussée) doublée d’un bar lounge à l’étage. Il leur faudra pas moins de 10 mois de travaux pour métamorphoser la ferme qui accueillera ses premiers gourmets en décembre 2019.