Par Morgan Couturier
Événement incontournable de la fin de saison, le festival international de jazz revient pour la troisième année sur la scène du Palais, avec un trio d’artistes de renom. L’attraction pour ce style musicale n’est plus à prouver.
« Ce que nous jouons, c’est la vie », clamait Louis Armstrong. Alors il serait dommage de s’en passer, quelles que soient les années et les artistes. Rompue depuis de nombreuses années à cet historique style musical, Megève ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le jazz a perforé ses murs, et dans des proportions encore plus considérables, depuis trois ans et l’instauration, dans le courant du mois de mars, du très apprécié festival international de jazz, propriété de la Société des Bains de Mer. « Megève a toujours eu un attachement privilégié à la musique et plus particulièrement avec le jazz, dévoile ainsi l’édile de la ville, Catherine Jullien-Brèches. En créant le festival international de Jazz, nous souhaitons instaurer un événement fort pour la fin de saison d’hiver. Le succès des deux précédentes éditions nous donne plus que jamais l’envie de hisser ce rendez-vous au niveau de ceux de Monte-Carlo ». Le défi est de taille, mais n’en est pas pour autant insurmontable. Après tout, le « jazz durera aussi longtemps que des gens écouteront cette musique avec leurs pieds au lieu de l’entendre avec les oreilles », imaginait le compositeur John Philip Sousa. Une pensée bien intégrée du public mégevan, présent l’an passé, aussi bien sur les pistes que dans les rues, ou dans les travées du Palais, à fredonner les paroles du « Schmoll » Eddy Mitchell.
Une programmation taillée sur-mesure par la Société des Bains de Mer
Son passage remarqué, le tonton flingueur laisse sa place aux jeunes, le directeur artistique Jean-René Palacio ayant concocté un « programme de luxe taillé sur-mesure » articulé autour de trois vedettes, le géant Gregory Porter, le créateur Marcus Miller et l’éclatante Norah Jones, dont le concert prévu le dimanche 1er avril affiche déjà complet. « Il s’agit d’un événement festif, qui fait son chemin, on progresse, analyse Christian Douchement, directeur de l’office du tourisme. Le public voulait des styles différents ». Pari réussi. Il faut dire que le trio dispose d’un pouvoir d’attraction sans commune mesure. Fortement influencé par Nat King Cole, le Californien Gregory Porter profite ainsi de la scène haut-savoyarde pour rendre hommage à sa source d’inspiration, au travers de son projet Nat King Cole & Me, où l’artiste, auteur-compositeur revisite les plus grands succès du jazzman. Une succulente mise en bouche donc, avant céder sa place à Marcus Miller. Le natif de Brooklyn, déjà passé par Megève en 2016, revient sur cette même scène avec son nouvel opus, Laid Black et cette capacité bien à lui, à surprendre le public. De bon augure avant le bouquet final, et le passage sur les planches de la chanteuse aux 9 Grammy Awards, Norah Jones, laquelle interprétera son sixième album solo, Day Breaks. Ne reste plus qu’à s’égosiller et profiter. Dans la plus pure tradition du jazz.
Festival international de jazz
Du vendredi 30 mars au dimanche 1er avril 2018 au Palais.
Tarifs :
Le vendredi et le samedi : 34,90€ en gradins, catégorie bronze, 59,90€, catégorie argent, 79,90€ et 110€ en catégorie or.
Le dimanche : 44,90€ en gradins, catégorie bronze, 69,90€, catégorie argent, 89,90€ et 120€ en catégorie or