Par Morgan Couturier

La première édition de Toquicimes s’est offert les faveurs des amoureux de la cuisine de montagne, qu’elle s’est efforcée de mettre en valeur. Avec brio, et une certaine gourmandise.

Marc Veyrat est un chef insaisissable, aussi créatif dans ses assiettes que dans ses allocutions, qui ne manquent pas de faire trembler l’assemblée. Mais à chaque fois, comme avec ses plats, le public n’en retire que le meilleur. À ce titre, sa volonté « d’être les meilleurs et de croire en notre terroir », n’est pas passé inaperçue, à l’heure de lancer les hostilités de ce Toquicimes, premier du nom. « On devrait être une région d’exemplarité », a-t-il ajouté.


Alors Megève, experte en la matière, incarnée par les mets d’Emmanuel Renaut, a dévoilé toute la richesse d’un terroir, où sa gastronomie alpine n’a pas manqué d’allécher les babines de ses visiteurs, dans les entraves du Palais, où se savourait le déjeuner du team Bocuse d’Or France, accompagné des restaurateurs du village. « On était ensemble à faire la cuisine, ça nous a rapproché », se félicite Emmanuel Renaut. Un rapprochement souhaité par tous les acteurs, afin de conforter les traditions alpines et appréhender l’évolution de cette cuisine de montagne, objet des différentes conférences et Masterclasses.

« Nous devons utiliser nos différences pour que ça devienne une force », poursuit le chef référent du Flocon de Sel. Au cœur de la station, le public n’a pas loupé une miette des concours de farcement ou de fondue. Avec un titre à la clé pour le chef Jérémie Lobies (Le Hibou Blanc), lequel peut désormais afficher à sa table, la très officielle « Fondue de Megève ». De quoi donner l’eau à la bouche, et sublimer encore un peu plus cette appréciable cuisine de montagne. Prochaine étape, dans deux ans selon le modèle que semble adopter les organisateurs. Avec la promesse d’être encore plus tranchant, quitte à convier les écoles de la région. La transmission est à ce prix. La recette n’en sera que meilleure !

Vendredi 19 octobre 2018