Par Morgan Couturier

La Mégevanne Adrianna Muffat Jeandet a rassemblé un pôle d’artistes dont les œuvres sont vendus au profit des équipes de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris.

La montagne, ça vous gagne. Un constat indéniable que ne peut réfuter Adrianna Muffat Jeandet, séduite depuis 30 ans par le charme de Megève et de ses paysages enneigés. Un luxe pour cette artiste en quête d’émotions, que la pointe de ses pinceaux vient souvent immortaliser sur toile.

Mais alors que le coronavirus l’enferme dans son atelier, Adrianna n’a pu s’empêcher d’y percevoir un sombre tableau, alimenté par les désagréments du confinement et des annulations en cascade, comme cette foire d’art organisée à Lausanne qu’elle devait rallier en mai prochain.

« Je me suis retrouvée bloquée par le virus. Alors je n’avais plus envie de me mettre à mes créations », dépeint-elle. Une profonde mélancolie que l’artiste a longtemps traînée derrière elle, avant de reprendre progressivement espoir, ressourcée par la découverte d’une vente caritative orchestrée par des artistes urbains.

L’idée, comme une inspiration soudaine, n’a pas tardé à faire son chemin : Adrianna se mêlerait elle aussi, à cette guerre contre le virus. Son arme serait la peinture. « J’ai contacté des artistes de mon réseau. Aujourd’hui, on est une petite douzaine, dont deux artistes polonaises. Chacun a un intérêt pour ce projet », raconte-t-elle.

Le Mont Blanc, par Floriane Piras


Des tableaux vendus entre 50 et 100€ au profit de la recherche contre le coronavirus

Propulsée à la tête d’une petite escouade de peintres et autres dessinateurs, baptisée La Galerie d’art des confinés, Adrianna n’a pas tardé à mettre à profit son imagination : les œuvres sont vendus aux plus offrants, dans l’espoir d’alimenter les comptes de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), réputée pour ses recherches contre le virus et l’utilité de ses 40 établissements.

« Les artistes ont été partants tout de suite. L’adhésion s’est faite assez simplement et moi, ça m’a remotivé », poursuit-elle, encouragée par ces tableaux, collages et autres dessins vendus entre 50 et 100€ pièce, où tout le monde peut y trouver son compte.

« Plus on aura de dons, mieux ce sera. On donne sans retour, mais finalement, on reçoit plus qu’on a donné. C’est hyper porteur et ça redonne de l’énergie. Là, c’est devenir acteur et ouvrir les portes de son confinement », assure-t-elle. Une façon imagée de voir la crise s’évaporer, un tableau rêvé par de nombreux Français.

Pour participer aux dons, rendez-vous sur https://solidarite.fondationaphp.fr/projects/achetez-de-l-art-soutenez-la-recherche-contre-le-covid-19-et-les-hopitaux?fbclid=IwAR0Aj40xSrK2n-ocKtzZ3KiLynlPb0Rl4y-YYLZIlrhUECZARwcvDpReres
Plus d’informations sur la page Facebook et Instagram La Galerie d’art des confinés.