Par Morgan Couturier

En initiant officiellement sa campagne municipale le 7 janvier 2020, sur la place de la Résistance, Marc Béchet entendait marquer les esprits, alors que la commune « va dans le mur » selon lui.

Un défi de taille pour ce Mégevan d’adoption, pour qui l’attractivité de la station haut-savoyarde fut déjà une priorité de 2000 à 2005, période où il occupa le poste de directeur de l’Office du Tourisme. « Nous Megève », voilà l’intitulé de la liste de rassemblement formée par Marc Béchet. Un joli pied de nez à ceux qui lui reprochent ses origines clusiennes, lui le communicant établi en Haute-Savoie depuis 25 ans.

Ce laps de temps, si ses opposants l’estiment insuffisant pour maitriser tous les us et coutumes de la ville, semble le convaincre de viser le poste suprême, quinze ans après avoir quitté son poste de directeur de l’office du tourisme de la station. Une expérience particulièrement enrichissante pour le créateur de la plateforme France Play, qui souhaite mettre à profit ses talents de communicant pour apporter de nouvelles idées à la commune.

Selon lui, « Megève fonce dans le mur »

Devant une soixantaine de supporters réunis au Vieux Megève, il a attaqué frontalement l’équipe de Catherine Jullien-Brèches : « La commune va dans le mur mais on continue d’accélérer », a-t-il affirmé le 7 janvier dernier à l’occasion du lancement de sa campagne. Une pique à l’intention du pouvoir en place, qu’il accuse de faire fuir la population, Megève perdant près de 90 habitants chaque année depuis 1980.

« Désormais, tout est béton. Ici, on ne fait plus du tourisme, on fait de l’immobilier. Les Mégevans n’ont plus de vie locale dans le village », soutient-il. Créateur d’un service de vidéo à la demande, Marc Béchet devra néanmoins lutter avec un déficit de popularité, comme l’indique notre sondage.

Un parachute doré à 250 000 euros

Il se dit soucieux du bon usage de l’argent public… sauf quand cela le concerne puisqu’il est parti en 2017 du Comité Régional du Tourisme avec un chèque de 250 000 euros payés par le contribuable rhônalpin (il réclamait 1 million d’euros). Un joli pactole pour que ne manquent pas de ressasser ses concurrents.

Toujours est-il qu’une semaine après le lancement de sa campagne, Marc Béchet obtiendrait déjà les faveurs de 12% des électeurs, selon le sondage de l’institut Opinions en Région. De quoi sérieusement concurrencer Catherine Jullien-Brèches ? Réponse le 15 mars prochain !