Par Lucas Mollard

Lancer sa campagne deux mois avant les élections municipales est un pari… osé. Un défi relevé par Sandra Ansanay, tête de liste de « Osez Megève », en tandem avec Nicolas Bally.

Lors d’une fraiche soirée hivernale à la période des fêtes, certains grignotent de fines tranches de foie gras, accoudés au coin de la cheminée, tandis que d’autres, décident de s’engager en politique, à trois mois seulement des élections municipales.

« Avec Nicolas Bally, on s’est dit qu’il fallait proposer un programme novateur, avec pour principal cheval de bataille, le développement durable, absent des programmes des autres candidats. », affirme Sandra Ansanay, la candidate de « Osez Megève ».

Une liste qui porte bien son nom, bien qu’elle soit encore incomplète. « Pour l’instant nous ne sommes que 13 et il nous manque une dizaine de personnes pour constituer une équipe complète », poursuit la tête de liste, laquelle reste malgré tout confiante à l’approche de la date butoir fixée au samedi 15 février.

« Remettre les Mégevans au cœur des décisions »

Pour gagner la bataille des municipales, les deux acolytes ont tracé leur piste et planté les jalons de leur campagne, axée sur une participation citoyenne plus importante. Une bonne façon de redonner aux Mégevans la possibilité de choisir l’orientation du village, que ce soit par la mise en place de référendums ou par l’aménagement d’un budget participatif. « La vente du terrain de Vériaz a abouti à la construction d’une résidence touristique, alors que l’on compte déjà 37 000 lits touristiques à Megève », regrette la trentenaire.

En plus de soutenir les locaux, Sandra Ansanay veut ainsi optimiser les dépenses publiques, notamment celles destinées au Palais, sujet à de nombreuses inquiétudes. « Megève porte un très lourd fardeau de 44 millions d’euros de dettes. Le patrimoine est vieillissant et le Palais est un véritable gouffre, dans lequel on veut encore investir 15 millions d’euros, alors que la télécabine du Jaillet, elle, aurait bien besoin d’une rénovation ! », constate la jeune femme.

Priorité à l’environnement

La nouvelle candidate apporte également beaucoup d’importance au développement durable. « Il faut revoir le plan d’urbanisme qui défigure complètement le paysage. Quant aux zones sauvages, il est nécessaire de renforcer la protection du domaine du Very, et de protéger entièrement le domaine de la Sasse », prévoit la journaliste.

Des petits coins de nature préservés, où les animaux sauvages pourraient gambader à leur aise, à l’abri de l’afflux touristique. Un tourisme que la Mégevanne compte d’ailleurs écologiser. « On soutiendra un tourisme plus vertueux et plus orienté vers la nature », affirme-t-elle.

Habituée à poser les bonnes questions, Sandra Ansanay promet donc d’apporter les bonnes réponses. Reste que pour obtenir bonne presse, le temps est désormais compté.