Le futur palais des sports, enjeu économique et politique – Photos DR

Par Benjamin Lacroix

Vétusté des remontées-mécaniques, désertification commerciale du cœur de village, redistribution des compétences à travers la communauté de communes Pays du Mont-Blanc… les chantiers du prochain maire de Megève seront nombreux.

Denis Worms 2014« Il faudra trouver les marges de manœuvres pour mener à bien ces investissements » , s’inquiète déjà Denis Worms (photo ci-dessus). Quinquagénaire surboosté, ce chef d’entreprise basé à Lyon est un Mégevan de cœur depuis plus de 30 ans. L’économie politique, il la considère à travers le prisme de l’entreprise. « Nous procéderons à un audit des dépenses de la municipalité avant d’entamer quoique ce soit » , prévient-il. L’homme était dans l’exécutif de Sylviane Grosset-Janin, avant d’être débarqué à mi-mandat. S’il ne tire pas à boulets rouges sur son action municipale, il pourfend les méthodes solitaires de l’édile. En interne mais également sur son grand projet structurant, la rénovation du Palais des Sports. « Nous aurions pu faire intervenir du financement complémentaire pour mener à bien cette réhabilitation. » L’homme promet d’ailleurs un vrai « pool finances » au sein de la mairie, avec un adjoint dédié. Son réseau pourrait lui permettre de flécher quelques investisseurs sur la station pour partager plus efficacement les dépenses d’investissement.

Catherine Jullien BrechesLe son de cloche n’est guère différent chez Catherine Jullien-Brèches. « Il faut mettre le paquet sur le domaine skiable et la diversification des activités sportives. » Elue sur les listes de Sylvaine Grosset-Janin en 2008, elle a jeté l’éponge avant le premier conseil municipal. « Je regrette fortement qu’il n’y ait pas eu de demandes de subventions sur le projet du Palais des Sports, d’autant qu’avec le surcout lié à l’amiante, l’indexation du coût du foncier et la maîtrise d’ouvrage, le projet tourne plus aux alentours de 35 millions d’euros », se positionne-t-elle. Le Spa des Sports avait déjà suscité quelques polémiques. « D’un coût initial de 1,8 millions d’euros, on est passé à 3,5 millions d’euros au final » , rappelle-t-elle. Un temps en discussion pour monter une liste d’union, Catherine Jullien-Brèches et Denis Wörms ne battront pas pavillon commun. Ils n’ont pas réussi à s’entendre et ne devraient pas fusionner pendant l’entre-deux-tours. Catherine Jullien-Brèches a déjà déposé à la sous-préfecture de Bonneville ses listes. De son côté, Denis Wörms assure qu’au 6 mars, date limite de dépôt des listes en préfecture, son équipe sera complète et qu’il sera bien sur la ligne de départ le 23 mars 2014.