Par Alexandre Graton

C’était en août 2015, autant dire une éternité à l’échelle du commerce et du tourisme : l’Alpette était ravagée par un incendie accidentel et remplacée par un grand point d’interrogation.

Les lieux, à 1895 mètres face au Mont-Blanc et logés sur la piste Emile-Allais, sont historiques, construits en 1936. La vision des flammes et de la fumée croquant cet emblème avait tout naturellement serré le cœur des Mégevans. Cela aura mis du temps, mais un permis de construire a été déposé en mairie par Bernard Monnier, en fin d’année, dans le but de reconstruire. L’Alpette pourrait ainsi reprendre vie l’hiver prochain.

« Ce sera une reconstruction à l’identique, l’architecte de Megève Gérard Ravello reprend le projet initial d’agrandissement de 1986, avec une identité, un concept inchangés. Les règles d’urbanisme, les normes ont changé mais cela restera un bon lieu de bonne cuisine », rassure le propriétaire. La raison du retard pris par le projet : une difficulté administrative à se rendre maître des sources en eau. « La mairie a vraiment joué le jeu pour nous aider à trouver des solutions et déposer le permis avant la fin d’année » reconnaît le porteur du projet, qui pour l’heure reste discret sur les pistes entretenues en vue de trouver un gestionnaire.

Car il semble acquis aujourd’hui que la famille Sibuet, ne sera plus aux commandes de l’Alpette à sa réouverture, n’en possédant plus le fonds de commerce. « On a des contacts et l’on privilégiera bien sûr les gens qui nous correspondent », temporise Bernard Monnier. Mais le principal est là : l’Alpette n’est pas morte !